Y a t-il des réactions du sang avec les divers débris provenant de la prothèse ?

 

 

Dans quel cas le corps peut-il réagir ?

S'il y a contact avec le sang, un objet de l'extérieur a beaucoup de chances d'enclencher une réaction immunitaire du corps. Donc tous les matériaux ne sont pas utilisables pour fabriquer un bras bionique qui nécessite un implant.

 

Que se passe-t-il alors ? 

Il peut y avoir des réactions immunitaires de la part de l’organisme envers le matériau après la pose de la prothèse. Le corps détecte la prothèse comme un corps étranger, comme un virus ennemi, et les cellules produisent des anticorps qui visent à détruire ce corps. C'est donc entre le bras du patient et la "base" de la prothèse qu'il peut y avoir ce type de réactions. On parle alors de rejet. 

On observe 3 sortes de rejets en général qui dépendent de la précocité du rejet après la greffe

- Le rejet suraigu : après quelques heures voire quelques minutes, mais ne concerne que les greffes vascularisées (donc pas dans notre cas)

- Le rejet aigu : il surgit environ une semaine à un mois après la greffe. Il peut être d'origine cellulaire (lymphocyte T)  ou humoral (lymphocyte B)
- Le rejet chronique : il survient très lentement dans le temps.

 

 Ensuite, selon chaque individu, il peut y avoir des réactions d’allergie dès le moindre contact avec le corps. Les allergies aux métaux les plus fréquentes sont celles de l’or et du nickel.

 

Qu'est-ce qu'il faut faire ?

La création d’une prothèse doit prendre en compte une propriété des matériaux de la prothèse, leur biocompatibilité. Cette propriété fait référence à la capacité des matériaux à ce que le corps puisse les intégrer, et surtout à ce qu'il ne les détériore pas ou qu'il ne provoque pas de réactions immunitaires comme des inflammations ou des allergies. 

 

Néanmoins, ces intolérances envers la prothèse sont rares parce que la matière de la prothèse ne peut pas être ignorée, et puis les prothèses bioniques étant rares, les scientifiques ne peuvent pas passer à côté d'une allergie de leur patient envers un des matériaux qui sont utilisés pour la fabrication de la prothèse. Il n'y a donc souvent pas besoin d'utiliser des traitements anti-rejets comme pour les greffes d'organes courantes. Les traitements anti-rejets sont les emplois de médicaments immunosuppresseurs qui inhibent le système immunitaire pour un moment donné.